Sécurité routière : chute de la mortalité sur les routes de France en 2020
En 2020, 2 550 personnes sont décédées des suites d’un accident de la route en France métropolitaine, contre 3 244 en 2019. Cette diminution s’explique en grande partie par la mise en place de mesures visant à limiter les déplacements dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
Publié le 5 février 2021
Entre le 16 mars et la fin avril 2020, le nombre d’accidents corporels enregistrés par les forces de l’ordre a atteint un niveau historiquement bas.
En 2020, la mortalité routière est en baisse de 21,4% par rapport à 2019.
Le nombre d’accidents corporels est lui aussi en net recul, avec 44 997 accidents, soit 11 019 de moins qu'en 2019, selon les estimations de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), relayées par un communiqué du ministère de l’intérieur sur les chiffres de la sécurité routière en 2020. De même, le nombre de personnes blessées est aussi en nette diminution (-20,9% par rapport à 2019).
Diminution du trafic routier : Depuis 1924, jamais la mortalité routière n'a atteint un niveau aussi peu élevé.
La baisse du nombre de morts sur les routes en 2020 par rapport à 2019 est de l’ordre de 700 morts. Sur la même période, le nombre de blessés est passé de 70 490 à 55 754. Selon la Déléguée interministérielle à la sécurité routière : "le caractère exceptionnel de cette baisse est à relativiser en raison du contexte de crise sanitaire ayant entraîné des mesures de restrictions de déplacements qui ont eu des effets massifs sur le trafic routier". Ce constat met en évidence la corrélation entre la baisse du trafic routier et la mortalité routière.
Le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) confirme cette analyse. Il estime que le trafic routier a ralenti de 75% au mois d’avril 2020, en période de confinement, par rapport aux premiers mois de 2020, hors confinement. D'autre part, entre le 16 mars et la fin avril 2020, le nombre d’accidents corporels enregistrés par les forces de l’ordre a atteint un niveau historiquement bas.
La mortalité routière en outre-mer
La mortalité sur les routes d'outre-mer diminue globalement de 8,7%, soit une baisse moins importante qu’en métropole (-21,4%).
- Les départements d’outre-mer (Dom) affichent même des chiffres stables alors que le nombre d’accidents a baissé.
- En revanche, le nombre de personnes décédées sur les routes des collectivités d'outre-mer et de la Nouvelle-Calédonie diminue sensiblement, avec 72 personnes tuées en 2020.
Baisse de la mortalité pour tous les modes de transport
Selon, l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) , les transports routiers motorisés ont connu une baisse importante de la mortalité :
- 1 243 décès d’automobilistes, soit 379 tués de moins (-23 %) qu’en 2019 ;
- 577 décès de conducteurs de deux-roues motorisées, soit 36 décès de moins de cyclomotoristes et 136 tués motocyclistes en moins (au facteur du confinement s’ajoute le facteur climatique des périodes hors confinement, pluvieuses et donc peu propices à la pratique du deux-roues) ;
- 57 personnes tuées au volant de véhicules utilitaires, soit 41 décès en moins (toutefois, cette baisse concerne les usagers non-professionnels).
Les usagers de modes de déplacements dits "doux" enregistrent des baisses moins significatives :
- la mortalité des piétons baisse moins que la moyenne, avec 389 personnes tuées, soit 94 tués de moins (l’Observatoire avance l’hypothèse que la réduction des déplacements lors des périodes de confinement a entraîné un accroissement des déplacements dans les périodes hors confinement) ;
- 174 cyclistes sont décédés en 2020, soit 13 de moins que l’année précédente traduisant selon l'ONISR un fort développement de la pratique du vélo, en particulier hors agglomération.
Seule la mortalité des chauffeurs de poids lourds n’a pas diminué en 2020. Ils sont 35 à avoir perdu la vie, soit autant qu'en 2019.
- 1 243 décès d’automobilistes, soit 379 tués de moins (-23 %) qu’en 2019 ;
- 577 décès de conducteurs de deux-roues motorisées, soit 36 décès de moins de cyclomotoristes et 136 tués motocyclistes en moins (au facteur du confinement s’ajoute le facteur climatique des périodes hors confinement, pluvieuses et donc peu propices à la pratique du deux-roues) ;
- 57 personnes tuées au volant de véhicules utilitaires, soit 41 décès en moins (toutefois, cette baisse concerne les usagers non-professionnels).
Les usagers de modes de déplacements dits "doux" enregistrent des baisses moins significatives :
- la mortalité des piétons baisse moins que la moyenne, avec 389 personnes tuées, soit 94 tués de moins (l’Observatoire avance l’hypothèse que la réduction des déplacements lors des périodes de confinement a entraîné un accroissement des déplacements dans les périodes hors confinement) ;
- 174 cyclistes sont décédés en 2020, soit 13 de moins que l’année précédente traduisant selon l'ONISR un fort développement de la pratique du vélo, en particulier hors agglomération.
Seule la mortalité des chauffeurs de poids lourds n’a pas diminué en 2020. Ils sont 35 à avoir perdu la vie, soit autant qu'en 2019.